Penser que l’anticipation de sa succession ne concerne que des personnes « très riches »
Certaines personnes ne se sentent pas concernées par l’anticipation de leur succession car elles pensent, à tort, que cela est réservé aux personnes « très riches ».
Ainsi, beaucoup de Français, qui ne se considèrent pas comme riches, se désintéressent du sujet et ne pensent pas leur patrimoine en termes de succession. C’est une erreur. En effet, anticiper sa succession peut être opportun voire nécessaire, en fonction de la composition du patrimoine et de la configuration de la famille. Prenons l’exemple d’une personne divorcée, avec deux enfants étudiants et dont le patrimoine est composé à 90 % d’immobilier (une résidence principale et éventuellement une résidence secondaire).
En cas de décès et à défaut de liquidités suffisantes dans la succession pour acquitter les droits de succession, aucun des enfants ne serait en mesure d’acquitter le montant de ces droits. Il serait alors nécessaire de procéder à la vente de l’un des biens immobiliers ou du seul bien immobilier lorsqu’il n’y en a qu’un, alors même que les enfants peuvent y être attachés voire y vivre.
Par ailleurs, lorsque le patrimoine est principalement composé d’un bien immobilier, celui-ci est difficilement divisible entre les enfants.
Dans ces situations, il est important de pouvoir bénéficier des conseils d’un notaire afin d’anticiper ces difficultés.
A noter : les raisons d’anticiper sa succession sont nombreuses et variées : il peut s’agir de vouloir payer moins d’impôt sur sa succession ou encore de souhaiter préserver l’harmonie familiale, protéger la personne avec laquelle on vit ou les droits de chacun pour une famille recomposée, transmettre son entreprise…